Justice

Tentative de coup d’État échouée en RD Congo : les accusés devant la justice

Le procès de 51 personnes, dont trois Américains, accusées d’avoir tenté de renverser le président de la République démocratique du Congo, a débuté. L’audience est diffusée en direct à la télévision et à la radio nationales depuis la prison militaire de N’dolo à Kinshasa.

Les accusés, vêtus de chemises bleues et jaunes, ont été présentés pour la première fois en public depuis l’échec du coup d’État. Ils sont poursuivis pour des accusations multiples, notamment financement du terrorisme, meurtre et tentative d’assassinat. Ils n’ont pas encore été appelés à plaider dans cette affaire, qui se déroule sous un chapiteau dans l’enceinte de la prison.

Le Département d’État américain a déclaré ne pas avoir eu accès à ses citoyens détenus. Six personnes ont été tuées lors de la tentative de coup d’État du 19 mai, dont le chef présumé du complot, Christian Malanga.

Les autres accusés ont été arrêtés après les attaques contre le palais présidentiel et la maison de Vital Kamerhe, président du Parlement. Selon les médias locaux, les assaillants appartenaient au Mouvement Nouveau Zaïre, lié à Malanga, un ancien homme politique congolais exilé ayant obtenu la citoyenneté américaine. Son fils, Marcel Malanga, et Tyler Thompson, 21 ans, font partie des Américains arrêtés. La famille de Thompson a déclaré à la BBC qu’elle ignorait comment il s’était retrouvé impliqué.

Des vidéos de Kinshasa montrent M. Thompson frappé par les forces de sécurité congolaises. D’autres personnes de différentes nationalités sont également jugées, selon le général Sylvain Ekenge. Parmi elles, un Congolais de nationalité belge et un citoyen canadien originaire de la RD Congo.

L’agence de presse AFP rapporte qu’une enquête est en cours sur le comportement des soldats ayant déjoué le coup d’État, en raison d’accusations d’exécutions sommaires après l’opération. Le président Tshisekedi, réélu pour un second mandat en décembre dernier avec environ 78 % des voix, fait face à une situation difficile avec des violences électorales ayant fait près de 20 morts.

La République démocratique du Congo, malgré ses immenses richesses minières et sa population nombreuse, reste marquée par les conflits, la corruption et la mauvaise gouvernance. La violence persiste particulièrement dans l’est du pays, malgré les efforts de M. Tshisekedi pour instaurer la paix avec des mesures telles que l’état de siège, des accords de cessez-le-feu et l’envoi de troupes régionales.

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